Le 5 décembre 2023, le général Jean-Claude Guiguet a remis à Jean Baqué la médaille d’officier de la Légion d’honneur en présence de Cécile Barthet, présidente du Comité local de la Légion d’honneur, sur la place du même nom à Saint Gaudens.
Cette cérémonie a vu Jean Baqué, vétéran parmi les vétérans, être reçu et élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur.
Jean Baqué est né en 1921 en Haute Garonne, dans le Comminges, à Larcan.
A 20 ans, il a effectué le service obligatoire dans les chantiers de jeunesse des Hautes Pyrénées durant huit mois, à Argelès-Gazost.
A 21 ans, début 1942, il s’est engagé au 2ème régiment des hussards à Tarbes. Le régiment a été dissous en novembre 1942 après l’invasion de la zone libre par les troupes allemandes.Il s’est alors engagé dans un réseau de résistants.
Une jeunesse française dans la Résistance
Jean Baqué a participé à des opérations de sabotage contre des usines travaillant pour les nazis, et contre les transports allemands sur les voies ferrées.
Alors qu’il n’y avait pas encore de parachutages alliés, il a assuré le ravitaillement du maquis d’Esparros en vêtements et en pains de dynamite dérobés.
Arrêté par la Gestapo et aussitôt évadé
Il y a tout juste 80 ans, le 15 décembre 1943, il a été arrêté par la Gestapo. Il a réussi à s’enfuir cinq jours plus tard, le 20 décembre, en essuyant les tirs d’une sentinelle qui l’a touché dans le dos. Blessé, il a trouvé un vélo dans la cour arrière de la gare de Tarbes et parcouru une quinzaine de kilomètres pour rejoindre un résistant espagnol qui l’a fait soigner clandestinement.
Pas tout à fait remis, il a repris ses activités de résistant et effectué diverses missions dans le Comminges jusqu’au départ des allemands, notamment jusqu’au départ le 20 août 1944 de la Panzer Division SS Das Reich, basée à Venerque (Haute- Garonne), une entité de sinistre renommée en raison de ses nombreux crimes de guerre, de Marsoulas (Haute Garonne) à Oradour sur Glane (Haute Vienne) qui sont devenus des lieux de mémoire.
